"Chauffe Marcel, chauffe !"

Mercredi 5 décembre avait lieu le concert "carte blanche à Marcel Azzola" au théâtre de la Fleuriaye.
Marcel Azzola ? Mais oui, " chauffe Marcel, chauffe !!!" immortalisé par Brel dans la chanson Vesoul, c'est à Marcel Azzola qu'il s'adresse !
Ce concert m' a inspiré quelques réflexions stylistiques sur la "vêture" des musiciens que je m'en vais vous livrer :
-Marcel Azzola, merveilleux accordéoniste de 83 ans au parcours prestigieux, était d'une élégance impeccable propre aux musiciens de sa génération : complet anthracite accompagné d'une chemise bleu ciel, témoignant d'un total respect pour les spectateurs venus l'écouter.
-A l'opposé les membres invités du quatuor jazzy étaient accoutrés dans l'esprit "je viens comme je suis" ...(Chez Mac Do, pas de problème mais là ...)
En résumé, les oreilles étaient agréablement flattées mais pas la vue !
C'était un peu comme un plat succulent mais mal présenté, une jolie fille mais qui sent mauvais, etc. vous voyez ?
J'ai déjà remarqué cette tendance au "RDV de l'Erdre".
Concrètement cette attitude dont le message principal est " je suis un mec cool et je fais comme à la maison" se traduit par une chemise marron, ou noire voire bordeaux (qui fait le teint bien livide!) avec bien sur les pans de la dite chemise flottants par dessus un pantalon informe voire limite crado comme celui du trompettiste, pour finir, des chaussures type rando au cas ou il y en aurait une de prévue pour rejoindre l'hôtel après le concert, on ne sait jamais, c'est la province !!

En revanche, 10/10 pour Stéphane Sanseverino, le chanteur qui a mis les deux doigts dans la prise ( j'adore !) dont le look fignolé servait à merveille son interprétation : Un béret ardoise posé en arrière, un veston en tweed caramel d'une excellente coupe mettant en valeur une cravate vintage en tricot jaune le tout sur un jeans brut à larges revers et des Rangers en cuir vieilli. Un style rétro chic, quelque part entre le quéqué des années 50 et Bourvil, du meilleur effet ! ( Stéphane, si je me trompe sur les matières excusez moi, j'étais au balcon !)
Finalement ça n'est pas une question de génération mais plutôt d'état d'esprit.